- Un vecteur toute mission…
« Un chien chez les Sapeurs-Pompiers va rechercher des personnes dans divers environnements bien définis suivant la mission : recherche de personnes ensevelies sous des décombres, recherche de personnes égarées (technique du pistage), recherche de victimes immergées ou de produits accélérateur d’incendies ».
Adjudant-Chef Thierry DIOLOGENT, Formateur et Référent cynotechnique de l’ECASC de Valabre
2. Bien plus qu’un nez sur pattes…
Le chien a des capacités à apprendre rapidement, son olfaction est très importante. Sa capacité de franchissement et d’endurance est exceptionnelle. Il sait aboyer pour signaler qu’il a trouvé une personne.
Sergent-chef Coralie PICHELIN, Chef unité cyn2, SDIS des Bouches-du-Rhône
3. Du chien et du pédigrée…
« Même si on peut avoir d’autres types de chiens, on trouve majoritairement des chiens de bergers. Chez les pompiers, on privilégie ces races surtout par rapport à leurs facultés physiques et physiologiques, que ce soit des bergers allemands, bergers belges ou type border collie ».
Lieutenant David SEVESTRE, Conseiller technique, SDIS de la Haute-Savoie
4.Un chien qui a du nez…
C’est tout simplement son outil principal et le nôtre, puisque nous on va être derrière le chien à l’observer. Le nez du chien, plus il est long, plus vous aurez de cellules olfactives. Plus de 250 millions pour un berger. On va chercher des capacités physiques pour qu’il puisse franchir les obstacles, mais surtout des capacités olfactives et il va devoir faire attention à garder sa capacité physique, à respirer, évacuer sa chaleur mais surtout utiliser son nez pour localiser les odeurs humaines que nous recherchons.
Adjudant-chef Rémi CHEVALLIER, Conseiller technique départemental adjoint, SDIS de la Rochelle
5.L’école des chiens…
C’est environ deux ans de formation, le temps de l’acclimater à toutes les situations, la recherche de personnes ensevelies et égarées.
C’est une formation quotidienne, en Charente Maritime, les chiens vivent avec nous, ce sont des chiens de compagnie. On les met à la disposition d’administrations et après on subit des entrainements toutes les semaines. Il faut pouvoir le former à toutes les situations, marcher sur tout type de terrain, être confronté à du bruit, de la fumée, et différents environnements.
Lieutenant Vivien DOUDOUX, Référent adjoint cyno, SDIS de la Somme
6. Un CV grand comme les oreilles…
La carrière d’un chien est relativement courte comparé à la carrière d’un sapeur-pompier et donc il faut assurer une relève et un tuilage entre les chiens pour pérenniser la spécialité.
Anonyme
7.Malinois qui mal y pense…
Je dirais que le chien courant, ça va être le malinois, c’est un chien qui est assez polyvalent et facile à éduquer. D’autres races travaillent également et c’est aussi une richesse de travailler avec d’autres races parce que ça permet de se confronter à d’autres techniques de dressage et d’avoir d’autres qualités chez les chiens.
8.Mission à l’étranger
Quand on projette des chiens à l’étranger ce qui est le plus compliqué, c’est la règlementation, à la fois française et européenne, pour le départ et surtout pour le retour des animaux. Après, ils sont intégrés dans un dispositif.
Un chien travaille sur le décombre entre 30 et 40 mn, après il s’arrête. Il faut bien entendu tenir compte des conditions météorologiques, s’il fait très chaud ou au contraire très froid., on les fait travailler moins longtemps. Après, ça veut dire que le même chien peut travailler plusieurs jours d’affilée, à condition qu’on respecte des périodes de repos et de récupération.
Sur le plan strictement vétérinaire, le plus important c’est la vaccination et le traitement du quotidien antiparasitaire. Et lorsqu’on part à l’étranger, notamment, il faut tenir compte des pathologies locales et le retour, il y a une nécessité de faire des quarantaines…Des visites médicales aussi…De la même façon, il y a des visites de recrutement pour savoir s’il est en bonne santé, s’il va être apte ou pas au travail qu’on va lui confier et puis chaque année, il y a une visite qui se fait au moment de la vaccination, puisque les rappels sont annuels.
Colonel Olivier RIFFARD, vétérinaire chef du SDMIS
9.Trouver son chien
C’est nous qui les choisissons, on ne laisse pas l’opportunité à nos SDIS de choisir les chiens à notre place, la difficulté serait de tomber sur des chiens dont les caractères ne nous correspondent pas. Ou tomber dans des filières avec des chiens qui ne sont pas des chiens de travail. Nous avons des éleveurs que l’on connait, avec des caractères de chiens qui nous intéressent. On peut aimer des chiens forts de caractère ou moins forts, plus sensibles.
On peut observer très vite leur caractère dès le plus jeune âge. Il y en a qui sont en retrait dans la portée, d’autres qui sont plus en avant, et certains qui sont un peu plus curieux. C’est souvent ceux-là qui nous intéresse.
Adjudant-Chef Christian CAPILLIER, Conseiller technique cyno, SDIS de l’Essonne